Balaq
|
||||||
Entièrement avec D… Parmi les belles paroles élogieuses prononcées par Bil’am, prophète des nations, à l’encontre des enfants d’Israël, on découvre celle-ci : ‘’Il n’y a pas de magie en Jacob, point de sortilèges en Israël…’’(Nbres XXIII – 23).Bil’am fait allusion aux mœurs des habitants de Moab et témoigne que contrairement à ceux-ci les Israélites n’ont pas besoin de recourir aux magiciens ou aux devins. C’est par la bouche de leurs prophètes que les décisions de l’Eternel leur sont annoncées, ou par l‘entremise des Orim et Toumim que leurs sont communiqués les décrets pris là-haut. Ce compliment de Bil’am s’appuie sur l’interdit énoncé pour la première fois dans la Thora en ces termes : ‘’Ne faites point de repas près du sang, ne vous livrez pas aux présages’’(Lév. XIX – 26). Nahmanide précise que cette interdiction a pour objectif de mettre en garde les enfants d’Israël contre l’incitation aux mœurs païennes, comme l’indique par ailleurs Maïmonide dans son ‘’Guide des égarés’’ : ‘’Les païens égorgeaient un animal, recueillaient le sang dans un vase ou dans une fosse, et mangeaient la chair de cet animal auprès du sang. Ils s’imaginaient en faisant cela que les démons mangeaient ce sang qui était leur nourriture, pendant qu’eux-mêmes mangeaient la chair et que par là la fraternisation pouvait être obtenue puisqu’ils mangeaient tous à la même table et dans la même réunion. Selon leur opinion, les démons devaient alors leur apparaître dans un songe, leur faire connaître les choses cachées et leur rendre service. C’était là les opinions suivies dans ces temps, acceptées avec empressement et généralement répandues, et dont la vérité était hors de doute aux yeux du vulgaire’’. Comme en témoigne le prophète Samuel pendant le règne du roi Saül: ‘’Le peuple offense le Seigneur en mangeant la chair avec le sang’’(I Samuel, XIV – 32). Cette défense est répétée par ailleurs en ces termes : ‘’On ne trouvera chez toi personne qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille, qui pratique enchantement, divination ou magie, qui use de charmes, qui consulte les esprits et les spectres, qui interroge les morts, car qui se livre à ces pratiques fait horreur au Seigneur : c’est à cause de ces abominations que l’Eternel ton D… chasse ces peuples de devant toi. Tu seras entièrement avec le Seigneur ton D… car ces nations que tu dépossèdes écoutent les astrologues et les sorciers… Mais à toi, le Seigneur ton D… ne l’a pas permis’’(Deut. XVIII – 10 à 14). Le Midrach souligne : ‘’ce n’est pas ainsi que t’a fait ton D…’’ , et rappelle à ce propos l’histoire du patriarche Avraham, précurseur du monothéisme, pour qui la science et l’astrologie avaient révélé que sa nature ne lui permettait pas d’avoir des enfants. Alors D… lui dit : ‘’Tu n’auras pas d’enfant en étant Avram, mais Avraham aura des enfants’’. Et celui-ci, dit le texte, Le crut. Le Rabbin Elie Munk écrit à la suite de cela : Les idolâtres croient aveuglément en la prédestination telle qu’elle est inscrite dans l’horoscope, et la tiennent pour absolument irrévocable. L’homme juif doit savoir, s’entend dire le patriarche Avraham, qu’il possède la capacité de ‘’sortir hors de son destin astrologique’’ et le dominer . En d’autres termes, le déterminisme du destin inscrit dans les étoiles n’est pas sans appel. Il existe des moyens d’action capables d’influer sur le cours des destinées humaines, tels que la téchouva-le retour vers D…, la tefilah-la prière, la tsedaka- le rétablissement de la justice par la charité, chinouï hachem-le changement de nom, et le chinouï makom-le changement de lieu. Ce sont là des facteurs qui produisent une métamorphose dans l’existence de l’homme, car ils font intervenir le mérite personnel dans le cours de l’histoire de l’individu et de sa destinée. Cependant ils ne concernent pas celle de l’ensemble de la nation d’Israël (Samuel Edels), qui dépend d’autres critères d’ordre spirituel. Comme l’exprime si bien le Rabbin Elie Munk dans son commentaire: ‘’Alors que les destinées des autres nations sont commandées par les contingences naturelles, physiques, sociales et économiques, l’histoire d’Israël est celle de l’esprit. La grandeur et la décadence d’Israël suivent la courbe ascendante ou fléchissante de sa force morale et spirituelle. Contrairement aux autres nations, Israël peut atteindre un degré de sanctification où l’esprit, dominant la matière, est assez fort à lui seul pour animer de son souffle le corps national et lui assurer avec un minimum de moyens naturels, la vie éternelle. Il peut poursuivre son existence durant des millénaires, sans pays, sans gouvernement et sans langue commune, uniquement par la force de l’esprit. Ses destinées nationales sont la manifestation éclatante de la réalité de l’ordre surnaturel et divin et de l’existence du miracle dans la vie terrestre’’.
Le guer Les lois relatives à l’adoption du judaïsme, la guérouth-la conversion, comptent sans nul doute parmi les plus attachantes et les plus merveilleuses dans la Thora. A travers elles, la Thora nous enseigne que toute personne non juive qui désire sincèrement et pleinement se joindre au peuple juif, peut réaliser cela. Le fondement de cette loi est véhiculé par le sentiment profond et la conscience aiguë de la responsabilité universelle dans la conscience juive, celui de contribuer à la réhabilitation de l’humanité. Comme l’illustre Rabbi Menaché MéEliya en disant : ‘’Tant qu’une chenille se trouve coincée dans l’interstice d’un rocher qui l’écrase et la fait souffrir, c’est signe que l’heure de la délivrance messianique n’a pas sonné’’. Notre aspiration la plus naturelle est que le bien se répande à toute l’humanité et que nous puissions y contribuer. Et de ce fait, même si un des pires ennemis d’Israël exprime de tout son cœur le désir de partager la Thora et les mitzvoth des enfants d’Israël, et se joindre à sa destinée, nous sommes en devoir de par la loi d’agréer sa demande et lui témoigner de l’amour comme à un des nôtres, et même davantage. En effet, la Thora nous recommande :’’Tu aimeras le guer’’ (Deut. X – 19). Pourquoi formuler cette ordonnance à l’intention toute particulière du guer ? N’est-il pas devenu de par l’adoption du judaïsme comme un juif à part entière ? Et dès lors il est inclus dans cette ordonnance de la Thora ‘’d’aimer son prochain comme soi’’ (Lév. XIX – 18). C’est précisément , disent nos Sages, pour mettre l’accent sur un amour plus intense, plus grand à l’égard du guer. Car celui-ci a le mérite d’avoir quitté son peuple pour se fondre parmi les enfants d’Israël. Et c’est ce qui lui vaut de bénéficier d’une double prescription de la Thora (Maïmonide Dé’oth VI – 4). Le Talmud (Baba metsia 59 b) ajoute que même en ce qui concerne la défense de porter atteinte à autrui, la Thora insiste davantage en ce qui concerne le guer. Et cependant la halakha nous dicte à adopter une démarche à priori très stricte et très sélective vis-à-vis des candidats à la conversion. Cette attitude résulte de l’esprit d’ouverture du judaïsme qui a pour principe fondamental de témoigner à l’égard d’autrui, quel qu’il soit, un profond respect , et de le considérer tel qu’il est et non pas comme on voudrait qu’il soit. Aussi, nous devons nous abstenir d’exercer une pression de quelque nature que ce soit, soit pour séduire une personne afin de la ramener dans notre giron, et encore moins de lui imposer le judaïsme par la force. Nous devons répondre à sa demande en l’accueillant et lui conseiller de sonder son cœur et son esprit pour qu’elle puisse réaliser pleinement la nature profonde de sa volonté et son désir d’adhérer au D… d’Israël, à sa Thora et ses mitzvoth, et au peuple juif. Il faut lui ouvrir les yeux sur les endurances du peuple juif, d’hier et d’aujourd’hui, et lui rappeler toutes les persécutions et les tentatives d’anéantissement subies au cours des siècles, pour la simple raison que nous sommes juifs. Et s’il manifeste malgré tout sa conviction intime d’adopter le judaïsme parce qu’il veut s’élever dans l’échelle des valeurs morales et spirituelles du peuple d’Israël, il faut lui rappeler que même un non juif peut accéder à cela et avoir même le titre d’un homme juste parmi les nations , qui participe au devenir du monde. Il pourrait même avoir le mérite d’être saisi par l’esprit saint au même titre que le juif qui respecte les six cent treize commandements de la Thora. Si le non juif est convaincu de ce raisonnement et se ravise, alors on interrompt le processus. Mais s’il déclare que malgré tout cela il veut poursuivre dans la voie qui le mènerait à la Thora et aux mitzvoth et qu’il craint tout simplement de ne pas être suffisamment apte, alors nous sommes en devoir de l’accueillir et de l’initier à la connaissance des fondements de la foi etc… Et on lui répète : Sache que tant que tu es non juif, il t’est permis de profaner le Chabbath, de ne pas observer les interdits alimentaires. Mais lorsque tu seras inclus au sein du peuple juif, tout cela te sera interdit . Et si tu passes outre les lois de la Thora, tu en subiras les conséquences. Et dans le cas où il s’engage à cela, il sera converti au judaïsme. D’aucuns se demandent : Certes il faut enseigner au candidat à la conversion les six cent treize commandements de la Thora et lui faire prendre conscience de la lourde responsabilité qui pèse sur tout juif qui n’obéit pas aux mitzvoth, afin qu’il puisse décider s’il veut vraiment prendre sur lui le joug du judaïsme et des ordonnances de la Thora. La question qui demeure est de savoir quelle est l’étendue des lois et des pratiques religieuses dans le judaïsme qu’on doit lui apprendre avant de le soumettre à la question décisive : Est-ce que tu es prêt à prendre sur toi les commandements de la Thora ? Et jusqu’où doit-on lui exposer les conséquences douloureuses qu’entraîne le non respect des mitzvoth ? Il est évident qu’il n’est pas nécessaire de lui enseigner l’entièreté de la Thora, mais les principes fondamentaux , comme énoncé dans le code de la loi : On lui fait savoir une partie des prescriptions moins sévères, accessibles , et d’autres plus sévères et contraignantes. On l’avise également des châtiments encourus suite au non respect des mitzvoth. Mais cependant on ne l’écrase pas de leur poids et de leur accomplissement pointilleux. A ce propos, le commentaire du Chifté Cohen explique cela en disant que même les quelques châtiments encourus, on ne les lui explicite pas dans le détail, mais on les lui fait savoir dans leur généralité. Et la raison en est que même si sa démarche est sincère, si on fait peser lourdement les enseignements de la Thora sur lui, il reculera devant la lourdeur de la tâche et renoncera à adopter le judaïsme. Le fondement de la conversion , c’est l’acceptation du joug de la Thora et des mitzvoth devant un tribunal rabbinique. Cependant il n’est pas nécessaire de lui enseigner en détail la Thora et ses commandements, mais les principes essentiels qui lui serviront de base pour poursuivre sa formation . Cette recommandation de la loi prend source dans les anecdotes rapportées dans le Talmud :’’Un non juif se présente devant le maître , le vénérable Chammaï et lui dit : Je désire me convertir au judaïsme à la condition que tu m’enseignes toute la Thora dans le laps de temps où je me tiendrai sur un pied. Le maître Chammaï le repoussa, estimant qu’il n’est pas possible de lui enseigner le contenu de la Thora si rapidement. Il s’en est allé alors chez le vieux Hillel et l’interpella de la même façon. Et Hillel l’accueillit favorablement et lui résuma ainsi le contenu de la Thora : Ce que tu n’aimes pas qu’on te fasse, ne le fais pas à ton prochain. C’est cela toute la Thora , et tout ce qui tourne autour n’est que le développement. Et pour le reste, tu complèteras ton instruction pour tout comprendre (Chabbat 31 a). L’autre histoire est celle d’un non juif qui a entendu dans un cercle d’étude les interprétations relatives aux vêtements du Grand-Prêtre Il était impressionné de la beauté descriptive de ces vêtements et de leur splendeur. Si bien qu’il était gagné par le désir d’épouser la loi juive. Il s’en est allé chez le maître Chammaï et lui déclara : Je voudrais compter parmi le peuple juif afin que je puisse me vêtir des vêtements du Grand Prêtre. Le maître Chammaï le chassa sur le champ, car il est bien connu qu’une personne convertie au judaïsme ne peut être Grand Prêtre, et de ce fait il lui est interdit de se parer de ces vêtements. Ce non juif se présenta devant le maître Hillel et réitéra sa demande. Celui-ci l’agréé et l’inclut au sein du peuple juif. A priori l’attitude de Hillel nous surprend, car la loi stipule clairement que si un candidat à la conversion n’est pas disposé à s’engager sous le joug de toutes les mitzvoth sans exception, il est interdit de l’inclure au sein du peuple d’Israël. Dès lors, comment Hillel a pu adopter une attitude apparemment laxiste, ou à tout le moins complaisante dans l’une et l’autre anecdotes rapportées dans le Talmud ? En vérité Hillel a fait preuve d’une grande sagesse. Il avait décelé dans l’approche de ces personnes une sincérité profonde et authentique. Ce qui les trahissait dans leur attitude, c’est la maladresse du langage due à l’ignorance. Hillel était persuadé de leur volonté de s’investir dans l’étude et de s’engager au respect de tous les commandements de la Thora (Talmud Yevamoth 109 b). C’est de là que nos Sages s’inspirent pour attester que l’élément fondamental réside dans la décision du tribunal rabbinique composé de trois rabbins compétents en la matière , capables de prendre la responsabilité d’agréer la personne qui désire effectuer ce cheminement et recevoir leur approbation définitive. Ce n’est donc pas l’étendue de l’étude et la profondeur des connaissances qui déterminent l’aptitude du candidat ou de la candidate jugés aptes d’être intégrés au peuple juif. Certes, il est essentiel que cette personne déclare solennellement accepter librement le joug de l’Eternel et des six cent treize mitzvoth, ainsi que les ordonnances de nos Sages et les traditions adoptées dans la communauté juive de génération en génération, et ce en présence du tribunal rabbinique. Rappelons que si la décision de l’autorité rabbinique est déterminante, c’est par la lourde responsabilité qu’elle fait peser sur les rabbins. Il leur appartient en leur âme et conscience, de répondre à deux exigences tout à la fois. Celle d’être à même de déceler chez la personne les sentiments profonds qui l’animent et de répondre positivement à sa demande. Et celle de ne pas commettre l’erreur d’un jugement hâtif et inadéquat et de verser dans un excès d’exigences et de suspicions et lui opposer un refus. Ce qui rappelle le travers qu’ont connu nos ancêtres à l’égard de Timna’a qui n’avait pas été agréée et qui a malgré tout épousé Eliphaz le fils de Esav et donné naissance à Amalek, persécuteur du peuple juif. Le Beth Din doit avoir la conviction de se conformer à la halakha en acceptant ou en refusant le candidat. Dans un cas ou dans l’autre, il lui appartient de juger positivement pour le bien de la personne concernée, dans la mesure du possible. Car en incluant au sein du peuple d’Israël une personne qui n’a pas l’intention délibérée de s’engager dans la réalisation des mitzvoth, cela causerait du tort au peuple juif. Et c’est à ce propos que nos Sages disent dans le Talmud : ‘’Le mal s’abattra sur ceux qui acceptent les convertis’’. De plus, disent les Sages : ‘’Kachin guerim lé Israël késsapahath’’ – l’insertion des convertis au sein du peuple d’Israël est aussi pénible à endurer qu’une dartre’’(ce mot est défini dans le Larousse comme maladies de la peau). Le tribunal rabbinique doit clarifier deux choses avant de rendre son verdict et donner son agréation : 1)examiner le désir sincère et indépendant de toute motivation extérieure. 2)s’assurer de l’acceptation de la Thora et des mitzvoth. C’est alors que le processus de l’entrée dans la communauté juive peut s’effectuer dans l’ordre suivant : 1) la circoncision, 2)l’immersion dans le mikvé, et 3)l’offrande d’un sacrifice au Temple (autrefois). De nos jours, ce dernier élément peut être absent. A l’auteur de l’ouvrage ‘’Séridé Ech’’, la question suivante fut posée: ‘’Comment faire dans le cas où la personne jugée apte à la conversion ne peut pour une raison médicale être circoncise ? Peut-on malgré tout l’inclure au sein du peuple d’Israël comme un converti?’’ Et on a répondu à la question par la négative. Maïmonide mentionne dans ses écrits les mises en garde adressées au Beth Din relatives à l’agréation des candidats à la conversion, et souligne qu’à l’époque du roi David et de son fils le roi Salomon, il n’acceptait pas les conversions de crainte que la motivation des intéressés soit liée à une recherche honorifique ou un intérêt économique , du fait qu’à cette époque les enfants d’Israël étaient à l’apogée de leur grandeur et qu’un grand nombre des peuples voisins désiraient se mettre sous les ailes protectrices de l’Eternel. On peut se demander quelle serait la validité d’une conversion entachée de la sorte. Maïmonide répond à cela en précisant : ‘’Bien que le grand tribunal ne voulait pas procéder aux conversions au temps des rois David et Salomon, il existait néanmoins de simples tribunaux, non officiels pour ainsi dire, qui avaient agréé la conversion de plus de cent cinquante mille candidats. Et leur conversion est entérinée comme étant valide. C’est-à-dire qu’à priori il appartient à un tribunal rabbinique de s’assurer que la motivation de la personne est dirigée dans l’intention vraie et sincère et que nulle motivation de quelque ordre que ce soit ne le pousse à cela. Mais si le tribunal rabbinique n’a pas élucidé cela et qu’une fois la conversion faite il s’avère que l’intention de cette personne était motivée par la recherche des honneurs ou pécuniaire, de toutes manières, la conversion demeure effective, la personne ayant adopté le judaïsme est considérée comme un juif à part entière et la Thora nous recommande de lui témoigner une attention et un amour tout particulier. En effet, comme tout juif, il nous est imparti de l’aimer selon la recommandation de la Thora : ‘’Tu aimeras ton prochain comme toi-même’’ (Lév. XIX 18). Et à l’intention toute particulière du guer, la Thora dit : ‘’Vous témoignerez de l’amour au guer’’ (Deut. X – 19). Ainsi, à l’égard de la personne accueillie au sein du peuple d’Israël, le respect et l’amour qui lui est témoigné est plus intense. Même l’Eternel témoigne une attention particulière au guer. Comme il est écrit :’’L’Eternel affectionne le guer et lui donne la subsistance et le vêtement’’. La Thora nous met en garde de ne point faire souffrir la personne convertie et inclut l’atteinte à son encontre dans l’interdit énoncé en ces termes:’’Ne vous lésez point l’un l’autre…’’ (Lév. XXV – 17) qui s’applique à tout Israël. Cependant la Thora ajoute deux défenses à l’égard du converti tout spécialement. La première énoncée en ces termes :’’Tu ne contristeras point le guer ni ne le molesteras…’’ (Ex. XXII – 20). La deuxième :’’Si un guer vient séjourner avec toi dans votre pays, ne le molestez point ; il sera pour vous comme un de vos compatriotes…et tu l’aimeras comme toi même…’’ (Lév. XIX – 33, 34). Puisse l’Eternel nous offrir l’occasion de remplir notre devoir d’aimer et de rapprocher les convertis, de les entourer d’affection et de faire preuve ainsi des merveilleuses vertus du peuple d’Israël.
Grand Rabbin Chalom Benizri.
|