BÉRÉCHITE (Genèse)
CHÉMOT (Éxode)
VAYIKRA (Lévitique)
BAMIDBAR (Nombres)
DÉVARIM (Deutéronome)

 

 

Roch Hachana 5764

Il est un aspect de la fête de Roch Hachana bien connu de tous, celui d’être qualifié  de ‘’jour du jugement – Yom hadin’’.

C’est à ce titre que nos Sages du Talmud disent : A Roch Hachana, le livre des vivants et celui des morts sont présentés devant l’Eternel, et le verdict réservé à chacun y est inscrit pour être arrêté et scellé le jour de Kippour. 

L’intitulé de ces registres, celui de la vie et la mort, semble à priori trop général et évasif. En effet, ils ne reflètent pas le contenu de la notion ‘’vie ou mort’’. Certes,  l’on peut mener une vie chargée de souffrances, de misères ou de regrets, comme on peut connaître une mort paisible ou une mort violente, dans la fleur de l’âge ou à un âge vénérable. N’est-ce pas que tout est inscrit et fixé à Roch Hachana ? Pourquoi dès lors se limiter et se contenter de cette expression laconique : la mort et la vie.

Nous apprenons par ailleurs dans ce même traité (17 b), qu’un jugement arrêté le jour de Roch Hachana peut faire l’objet d’un remaniement. Ainsi, suite à des méfaits, le décret d’une pénurie de pluies arrêté à Roch Hachana, peut en cas de repentance, être commué en des pluies bénéfiques qui irriguent le sol en des moments propices, pour pallier le manque de pluies abondantes. 

Inversement,  une grande quantité de pluies réservées pour cette année suite à un jugement favorable, peut en cas d’abandon de la bonne conduite, être réduite dans ces effets sur le plan agricole, et devenir même néfaste.  

Il ressort de cet enseignement talmudique que le jugement rendu à Roch Hachana n’est pas irrévocable, et par voie de conséquence, il n’est pas déterminant. 

Ce qui advient en définitive est en rapport avec la situation de la personne ou de la collectivité jugée. Nous pouvons nous demander dès lors, pourquoi nous qualifions Roch Hachana de ‘’jour du jugement’’ ; et quelle est la signification et la portée de Roch Hachana ? 

En outre, le Talmud nous apprend que la subsistance de toute personne lui est prescrite et définie de Roch Hachana jusqu’au jour de Kippour ; exception faite des dépenses que l’on effectue pour les jours de Chabbat et des fêtes, ainsi que tous les débours pour assurer aux enfants l’étude de la Thora.  De sorte, dit le Talmud, que si l’on restreint les dépenses pour le Chabbat, les fêtes et l’étude de la Thora, le budget accordé sera diminué en proportion, et vice-versa. 

Ainsi donc, ce qui a été fixé entre Roch Hachana et Yom Kippour est susceptible de changement. Pour répondre à ces questions et clarifier notre réflexion, il nous  faut convenir qu’à Roch Hachana où l’on est inscrit au registre de la vie ou de la mort, ne signifie pas que ce jour-là l’Eternel statue sur le sort réservé en bien ou en mal, sur le châtiment ou la récompense qui résultent de la bonne ou la mauvaise conduite de l’individu ou de la collectivité. 

En vérité, le moment réservé à cet effet, c’est celui de la fin des temps à venir, où tous les actes auront été accomplis et couronnés par ce jour de jugement dernier. Aussi, ce terme viendra clôturer un cycle dans le temps et ne sera pas appelé ‘’jour de Roch Hachana’’, car il ne désigne pas le premier d’un renouveau. 

Par analogie nous pouvons dire : si le jugement rendu à Roch Hachana avait pour conséquence la récompense ou le châtiment des actes accomplis l’année écoulée, ce jugement aurait dû alors être placé au dernier jour de l’année et non au premier jour. Il faut souligner également que tous les biens que la providence divine nous accorde et met à notre disposition, ne sont pas l’expression d’une récompense ou d’un châtiment dans le cas contraire.  

Ce qui est arrêté en ce jour de jugement de Roch Hachana, ce sont toutes les potentialités et les moyens dont dispose chaque personne pour se frayer le chemin vers la réalisation de son être. Les facultés déposées en l’homme lorsqu’elles sont utilisées à bon escient, deviennent l’expression de la vie, car elles favorisent son plein épanouissement et lui procurent la plénitude. Dans le cas contraire, l’homme est capable de semer la mort. 

Etre inscrit dans ce registre de la vie, signifie donc qu’un capital ’’vie’’ est mis à sa disposition. De même que la richesse qui lui est confiée lui offre la possibilité de faire preuve de générosité. Certes, celui qui bénéficie d’un moindre capital de vie ou de richesse, conserve néanmoins la possibilité et le libre choix de faire preuve de sagesse et de générosité. Il devra peut-être déployer des efforts soutenus pour parvenir à surmonter les difficultés et à se hisser au niveau du plus nanti.

C’est là le sens de la vie ou de la mort, observé chez l’un ou l’autre à Roch Hachana. 

Cette réflexion nous permet de comprendre mieux la notion de l’homme que l’on qualifie de tsadik, un homme juste, pieux ; et celle de racha’a, mécréant. L’homme tsadik n’est pas la personne qui a amassé un grand capital de mitzvoth. Et par opposition, le racha’a, le mécréant, serait celui qui aurait commis beaucoup d’infractions. 

En vérité, le tsadik c’est l’homme juste qui aspire à exploiter toutes les aptitudes déposées en lui dans un sens constructif pour lui et pour la collectivité. Celui-là est appelé ‘’vivant’’. Le racha’a est au contraire celui qui n’aspire pas à exploiter toutes les potentialités dont il dispose. C’est pourquoi il est appelé ‘’meth’’ parce qu’il a tendance à tuer le temps de vie qu’il a. 

Autrement dit, le premier renforce le lien que l’homme établit et entretient avec son créateur ; et ce lien est l’expression même de la vie. Et dès lors que ce lien est coupé, c’est la mort. 

La quête de D… à travers nos prières et nos supplications, c’est d’établir notre élan et notre lien avec D… . Ce qui nous porte à le vie.

 

Roch Hachana  

Le Talmud enseigne Roch Hachana 32 b)A Roch Hachana les registres des vivants et les registres des morts sont ouverts devant le Saint béni soit-Il. Cette appellation ‘’livres des vivants et des morts’’ est trop générale. En effet, y aurait-il uniquement ces deux facettes : la vie d’un côté et la mort de l’autre ?  N’y a-t-il pas de gens qui mènent une vie chargée de souffrance continue ? Ceci ne serait-il pas décrété à Roch Hachana ? De même pour le gagne-pain ; idem le joie des enfants, le paix au foyer, ou encore le compagnon d’étude. N’est-ce pas que tout est fixé à Roch Hachana ? Alors, pourquoi se limiter à dire de manière laconique : la mort et la vie ? Nous apprenons par ailleurs dans ce même traité talmudique (17 b) la question de savoir si la communauté d’Israël, à D… ne plaise, était condamnée pour ses méfaits à Roch Hachana et que cela eut entraîné le décret d’une pénurie de pluie pour cette année là. Et que par la suite la communauté fait repentance. Qu’adviendra-t-il ? Intensifier les pluies est impensable, puisque le décret fut arrêté. Le seul moyen possible, c’est de faire tomber cette pluie au meilleur moment le plus propice pour les plantations ; et remédier ainsi au manque de pluies abondantes. Dans le cas contraire où la communauté est jugée favorablement pour sa bonne conduite, et qu’une pluie très abondante lui est réservée pour cette année, et que par la suite elle abandonne sa bonne conduite, alors, réduire de ces pluies bénéfiques n’est plus possible, le décret ayant été arrêté. Il ne reste qu’à faire tomber ces pluies en des moments où elles sont superflues.  Ces enseignements talmudiques sont très étonnants, car on pourrait en conclure logiquement que le jugement rendu à Roch Hachana n’est pas déterminant. Qu’importe en effet si tel ou tel autre décret fut adopté. Ce qui adviendrait en définitive serait en fonction de la situation de la personne jugée. Et dès lors, quelle est la signification et la portée de ce jour du jugement ? En outre, un autre enseignement talmudique (Betsa 16 a) étaye davantage notre questionnement. Celui-ci nous apprend : la subsistance de toute personne lui est prescrite et définie de Roch Hachana jusqu’au jour de Kippour, excepté les dépenses pour les jours du Chabbat, les fêtes, les débours pour l’étude de la Thora des enfants. De sorte que s’il restreint les dépenses, on diminuera son budget. Et s’il dépasse le quota, on lui ajoute. Ainsi donc, ce qui a été fixé entre Roch Hachana et Yom Kippour serait sujet au changement. Pour répondre à ces questions, il faut reconnaître que le jour de Roch Hachana, c’est effectivement le jour qui vient en tête de l’année. Mais que ce jour, l’Eternel ne fait pas les comptes de la rémunération et des châtiments qu’entraîne la conduite de la personne. Le jour du jugement fixé pour la récompense ou le châtiment, c’est le jour où tous les actes auront été achevés. C’est le jour du jugement dernier à venir. 

Ce jour sera le dernier de ce monde ici-bas, et non le premier du monde à venir. 

De même si le jugement rendu à Roch Hachana se traduisait par la récompense et la punition des œuvres de lannée écoulée, le jugement aurait du être situé au dernier jour de l’année et non au premier jour. Cependant, bien que nous ayons pour principe que la récompense d’une prescription, d’une mitzva, ne s’effectue pas dans ce monde (Talmud Kiddouchin 39 b), Maïmonide s’étend dans son développement du verset de la Thora :’’Parce que tu n’auras pas servi le Seigneur ton D… avec joie, dans l’allégresse de ton cœur, dans l’abondance de tous les biens’’(Deut. XXVIII – 47), en écrivant : Si vous avez servi l’Eternel avec joie, cela aurait induit ses bénédictions sur vous… au point que vous ayez la disponibilité d’acquérir la sagesse à travers l’étude de la Thora et de vous y consacrer afin que vous ayez le mérite du monde à venir…Et si vous abandonnez l’Eternel, toutes ses malédictions vous frapperont et vous n’aurez pas la disponibilité de l’esprit et la santé physique pour réaliser les mitzvoth e, et de la sorte vous disparaîtrez de la vie du monde à venir et vous aurez ainsi perdu ce monde ci et le monde à venir. La subsistance et tout le bine dispensé à l’homme, ne sont ni une récompense , ni une punition. De même, tout ce qui est décrété à son égard à Roch Hachana n’a pas été arrêté comme une récompense ou une punition. Mais ce qui a été fixé à Roch Hachana, c’est la vie, c’est-à-dire qu’on donne à l’homme la possibilité et les outils pour construire. On lui donne sa subsistance, sa pluie, ou inversement, on lui donne la mort, c’est-à-dire qu’on le prive des moyens par lesquels il peut bâtir et avoir le mérite. Lorsque l’on arrête et que l’on décrète à Roch Hachana, qui mourra en son terme, cela veut dire que l’on prive la personne d’avoir la possibilité de se livrer à l’étude de la Thora. Et inversement, qui sera pauvre, signifie : à qui la possibilité ne sera pas donnée de pratiquer la bienfaisance ; et inversement, qui sera riche, à qui la possibilité sera donnée d’œuvrer pour le rétablissement de la justice sociale et de donner la Tsedaka. C’est cela l’explication de la vie et de la mort. 

A Roch Hachana, le décret est arrêté pour l’homme d’avoir la possibilité de se livrer à l’étude de la Thora ou de faire la tsedaka. Mais uniquement la possibilité. Le choix ou le libre arbitre demeurent toujours entre ses mains, s’il exploitera le temps qu’on lui a donné ou l’argent qu’on lui a confié, ou le contraire. Et suivant cette explication, on peut ajouter que même la notion de l’homme tsadik, juste, et l’homme mécréant, racha, ne doit pas être comprise au pied de la lettre. Le juste serait celui qui a acquis beaucoup de mitzvoth, et le mécréant, celui qui se serait rendu coupable de beaucoup de méfaits. Le tsadik, c’est celui qui a une aspiration à exploiter toutes les possibilités qu’on lui offre. Celui-là est appelé vivant. Et c’est pourquoi l’Eternel lui donne la vie et lui donne la subsistance, afin qu’il puisse bénéficier de quiétude et de disposition de l’esprit, et s’occuper de l’étude de la Thora. Et la personne mécréante est celle qui n’a pas d’aspiration d’exploiter toutes les possibilités à sa disposition. Il est appelé mort. Comme dit le Midrach Berechith Rabba : Les mécréants de leur vivant sont appelés morts.. Enfin, s’il n’a pas l’intention d’exploiter le temps qu’on lui donne, pourquoi le lui donner ?  Après avoir tiré au clair le sens et la portée de ces registres de la vie et de la mort, de ceux qu’on appelle mécréants et de l’homme juste, nous voudrions comprendre comment des hommes justes peuvent être inscrits pour la mort. Rappelons à cet effet, que le jour de Kippour et le jour du neuf Av, nous évoquons le souvenir des dix martyrs cruellement mis à mort par l’empereur romain Titus. Le Midrach rapporte que la fille de l’empereur s’est penchée par le fenêtre et vit la beauté de Rabbi Ichmaël le Grand Prêtre… Elle envoya un message demandant à l’empereur d’ordonner que l’onécorche le visage de cet homme. Ce qui fut fait immédiatement. Lorsque cette tortionnaire voulut arracher la peau sur laquelle il posait les tefiline, il poussa un grand cri amer, au point que les cieux tremblèrent. Il poussa un deuxième cri, et c’est le trône de gloire de l’Eternel qui fut saisi de tremblement. Les anges de service dirent devant l’Eternel : un homme si juste, à qui Tu as révélé les trésors et les mystères du monde supérieur et les secrets du monde inférieur, Tu le livres à une mort si cruelle. Est-ce que c’est là le mérite de la Thora et la récompense que tu réserves à ses étudiants ? Une voix céleste fit son apparition et proclama : Si J’entends un autre son de voix, Je réduirai l’univers entier à l’état de chaos et de solitude. Quelle signification donner à ces paroles du Midrach ? Il faut rappeler que toute existence et toute vie ici bas dépendent de la prière et de l’engouement qu’expriment les humains vis-à-vis de D… C’est à ça que le Midrach fait allusion lorsqu’il enseigne : il n’y a pas un seul petit élément, une seule goutte d’eau qui descende du haut du ciel et que la terre ne vienne à sa rencontre de deux palmes. La signification toute simple de ce Midrach est d’affirmer que lorsque la pluie tombe du ciel, même les sources de l’abîme montent. L’image à laquelle il est fait allusion, s’apparente non à la goutte d’eau ou à la pluie, mais à tout le bien dispensé dans le monde, qui ne se réalise que dès l’instant où s’élève vers lui une double palme de la terre, c’est-à-sire qu’il n’y a point sur cette terre une personne dont le cœur déborde et qu’elle crie à l’Eternel : De grâce D…, accorde-nous le salut. Ainsi, du temps où le Temple existait, les offrandes constituaient l’expression du lien et l’aspiration à l’attachement à l’Eternel. D’une façon imagée, la bête faisait allusion à l’homme, car comme lui elle est dotée d’un corps physique avec des organes similaires, des yeux, des oreilles, des membres, des nerfs, des sensations et une sensibilité. Et lorsque les prêtres saisissaient cet animal et qu’ils versaient son sang, et qu’ils le brûlaient pour l’Eternel, ils exprimaient ainsi l’aspiration de s’attacher au Saint béni soit-Il. Lorsque le Temple fut détruit et que les hommes justes vivaient encore, tel qu’à l’époque de Rabbi Akiva, Rabbi Ichmaël Cohen le Grand Prêtre etc…, d’une part il n’y avait plus l’expression d’une attache du peuple d’Israël avec D… à travers les sacrifices, puisque le Temple n’existait plus. Et d’autre part, les Juifs ne ressentaient pas le besoin de prier et d’adresser leurs sollicitations à l’Eternel, parce qu’ils s’appuyaient sur ces grands justes. Le monde s’est donc trouvé en danger de disparition. Car en cet instant, le lien avec l’Eternel s’est rompu, le peuple ayant cessé de manifester l’aspiration de s’attacher à l’Eternel. Alors, D… prit les dix justes de cette génération d’une façon si douloureuse qu’Il a provoqué les pleurs et les cris jusqu’à la fin des générations. Jusqu’à nos jours, nous pleurons amèrement le jour de Kippour et le jour du neuf Av, la mort si tragique de ces dix martyrs. Et les pleurs et la prière qu’occasionne cette commémoration, assure l’existence du monde jusqu’à la fin des générations. C’est pourquoi D… dit dans le Midrav : S’il fallait épargner ces dix martyrs, le monde sombrerait dans le chaos et la solitude. La même situation s’est produite au temps du prophète Jérémie. Celui-ci éprouvait une douleur atroce de savoir que sa tête était recouverte de chair et d’os. Il aurait souhaité que toute sa tête soit de l’eau et ses yeux pleins de larmes. S’il pouvait pleurer jour et nuit, n’aurait-l pas apporté la délivrance ? Car la souffrance éprouvée pour la mort d’hommes justes,  provoque les pleurs, et le lien et l’aspiration vers l’Eternel. C’est par cela que l’on assure l’existence du monde. ‘’Ah, puisse ma tête se changer en fontaine, mes yeux en source de larmes ! Je voudrais pleurer jour et nuit ceux qu’a vu succomber la fille de mon peuple !’’(Jér. VIII – 23).

Nous devons apprendre de là que lorsque nous sommes paisibles et nous ne ressentons aucun manque, il y a en cela un grand danger. Alors nous devons solliciter de l’Eternel et le supplier en ces jours de prière, de sorte qu’en déversant notre supplique vers le Très Haut, Il nous comble de ses bienfaits.

 

Kippour 5764 

Ce qui caractérise nos solennités, ce sont les temps forts d’une prière intense que l’on adresse à l’Eternel. A l’instar du patriarche Yaakov, nous invoquons l’Eternel, tantôt sous l’expression d’une invocation appelée prière, ou sous forme d’une demande appelée supplique. C’est en ces termes que le Targoum Onkeloos traduit les deux expressions employées par le patriarche Yaakov ‘’beharvi ouvkachti’’ – par mon épée et par mon arc symbole de ma prière et de ma supplique. Nos sages soulignent le sens et la portée que renferment ces deux notions ‘’betsalouti ou beva’oti’’ – ma prière et ma supplique’’. La prière exige une formulation sagement pesée. Comme dit le roi Salomon dans son livre de Koheleth- l’Ecclésiaste :’’Al tebahel alpiha vélibéha al yemaher léotsi advar lifné ha Elohim ki ha Elihim bachamaïm véata al haarets alken you devarekha mé’atim’’ – N’ouvre pas la bouche avec précipitation. Que ton cœur  ne soit pas prompt à proférer quelques paroles devant D… ; car D… est au ciel et toi tu es sur la terre…’’. En effet, il n’est pas si simple de parler devant l’Eternel et de faire parvenir notre prière jusqu’à Lui. Aussi, nous utilisons la voie tracée par nos pères, nous exploitons le canal confectionné par nos patriarches Avraham, Itzhaq, Yaakov, et par nos matriarches Sarah, Rivkah, Rachel et Léa. Ce sont là les vecteurs qui portent notre prière jusqu’au trône céleste. C’est là le sens de cet enseignement de nos Sages. Avraham institua la prière du matin –tefilath Chaharith ; Itzhaq, celle de l’après-midi – tefilath minha ; et Yaakov, celle du soir – tefilath arvith. 

De même la récitation des psaumes emprunte la voie tracée par le roi David, et par extension les textes de prières établis par nos Sages portent également les marques de la cantilation que leur ont imprimée nos pères et nos mères, et qui constituent les moyens qui permettent à notre prière d’être véhiculée et portée aux pieds du trône de l’Eternel.

Mais en ce qui concerne la formule appelée ‘’vakacha’’- la sollicitude à l’Eternel, le canal emprunté est d’une tout autre nature. En effet, la supplique est l’expression de cette quête aiguë de l’Eternel dans un moment d’épreuve et de souffrance. En cet instant là, la personne se trouve hors du temps réservé à la prière du matin, de l’après-midi ou du soir ; ou même à tout autre instant propice à la récitation d’un psaume. C’est alors que la supplication exprimée dans un cri de douleur n’a nul besoin d’emprunter une voie initiée pour atteindre le trône céleste. C’est la présence divine qui se manifeste et qui se porte vers cette âme en peine pour cueillir sa supplique. Comme dit le prophète Isaïe : ‘’… sublime et saint est mon trône ! Mais il est aussi dans les cœurs contrits et humbles pour vivifier l’esprit des humbles, pour ranimer  le cœur des affligés’’ (Is. LVII – 15).

Et comme l’attestent nos Sages dans le Talmud au nom de Rabbi Eleazar (Baba metsia 59 a) : Depuis le jour où le Temple fut détruit, les portes de la prière furent fermées. D’aucun dit : celles des larmes restèrent ouvertes. Et Rav Isda dit : Toutes les portes du ciel peuvent se fermer sauf les portes de la personne qui implore l’Eternel dans la tourmente et la souffrance.

Pour illustrer cela, nos Sages nous rappellent l’histoire de Ménaché roi de Judée, rapportée dans le Talmud (Sanhedrin 20 a). Celui-ci est réputé être le plus grand mécréant de cette époque. C’est lui qui avait décrété passer au fil de l’épée toute personne qui se livre à l’étude de la Thora. C’est lui également qui a pourchassé les prophètes et qui a tué son grand-père le prophète Isaïe. L’histoire témoigne qu’il avait inondé du sang des innocents les murs de Jérusalem.  Il faut rappeler que cet homme a bénéficié de la meilleure éducation qui pouvait être dispensée à un enfant en ces temps là. Son père n’était autre que Ezkiyahou roi de Judée. C’est à son propos que les sages du Talmud disent à travers leur interprétation de cette parole poétique de l’hymne consacré à la femme idéale : Mensonge la grâce, vanité la beauté, c’est la femme qui craint l’Eternel qui mérite louanges (Prov. XXXI – 30). Mensonge la grâce, fait allusion à la génération de Moïse ; vanité la beauté, désigne la génération de Josué ; la femme qui craint l’Eternel, se rapporte à la génération du roi Ezkiyahou. Ainsi donc, c’est dans cette société d’un si haut niveau, que grandit le roi Ménaché. Le commentateur traditionnel Rachi, rapporte dans son exégèse à ce propos (Talmud – Sanhédrin 94 b) : Dans la génération de Ezkiyahou, on s’est mis à la recherche de Dan jusqu’à Beer Sheva, et on n’a pas trouvé une personne que l’on pouvait qualifier de ‘’am haarets’’ – d’une personne dépourvue de savoir, ou d’un caractère commun, non distingué. Ainsi donc, toute cette génération était imprégnée de savoir et portait les marques d’une grande culture et d’un profond attachement à l’Eternel. Et néanmoins, Ménaché fils de Ezkiyahou, porte le titre du plus grand mécréant connu à son époque.  

Et qu’est-il advenu de Ménaché roi de Judée ? Nos Sages rapportent dans le Midrach Rabba Ruth, que Ménaché fut amené en captivité par Nabuchodonosor, roi de Babylonie. Jeté dans un chaudron, Ménaché connut les affres les plus terribles. Il s’est mis alors, racontent nos Sages, à invoquer toutes les idoles auxquelles il avait voué sa croyance, pour qu’elles viennent à son secours. Mais ne voyant rien venir, il se souvint dans ses ultimes souffrances, de ce verset de la Thora que lui avait enseigné son père Ezkiyahou : ‘’Dans ta détresse, quand t’auront atteint tous ces malheurs à la fin des jours, tu reviendras jusqu’au Seigneur ton D…, tu écouteras sa voix’’ (Deut. IV – 30).

Ménaché adressa alors cette supplique à l’Eternel et lui demanda une intervention miraculeuse, celle de le faire sortir de ce chaudron et de le remettre à Jérusalem. Il ajouta à l’adresse de l’Eternel : si Tu me réponds, c’est bon ; et si Tu ne me réponds pas, je saurai alors que Tu es exactement comme les idoles auxquelles je m’étais adressé et qui ne sont pas intervenues en ma faveur. 

Quelle houtspa ! dirions-nous. Quelle outrecuidance ! Le Midrach poursuit en disant qu’à cet instant là, les anges de service se dressèrent et fermèrent toutes les fenêtres des cieux en s’écriant à l’Eternel : Maître du monde, un tel homme qui a érigé une effigie dans le Temple, recevrais-tu sa repentance ? L’Eternel répondit : Si Je ne lui accorde pas le pardon, Je fermerai ainsi la porte devant toute autre personne. Le Saint béni soit-Il, raconte le Midrach, pratiqua une ouverture sous le trône de sa gloire et reçut la supplique de Ménaché. Ménaché savait que l’homme qui fait appel à D… dans la détresse, D… agrée sa supplique.

 

Roch Hachana 5765

Téfila & bakacha – Prière et supplication

Ce qui caractérise nos solennités, ce sont les temps forts d’une prière intense que l’on adresse à l’Eternel. A l’instar du patriarche Yaakov, nous invoquons l’Eternel, tantôt sous l’expression d’une invocation appelée prière, ou sous forme d’une demande appelée supplique. C’est en ces termes que le Targoum Onkeloos traduit les deux expressions employées par le patriarche Yaakov ‘’beharvi ouvkachti’’ – par mon épée et par mon arc symbole de ma prière et de ma supplique. Nos sages soulignent le sens et la portée que renferment ces deux notions ‘’betsalouti ou beva’oti’’ – ma prière et ma supplique’’. La prière exige une formulation sagement pesée. Comme dit le roi Salomon dans son livre de Koheleth- l’Ecclésiaste :’’Al tebahel alpiha vélibéha al yemaher léotsi advar lifné ha Elohim ki ha Elihim bachamaïm véata al haarets alken you devarekha mé’atim’’ – N’ouvre pas la bouche avec précipitation. Que ton cœur  ne soit pas prompt à proférer quelques paroles devant D… ; car D… est au ciel et toi tu es sur la terre…’’. En effet, il n’est pas si simple de parler devant l’Eternel et de faire parvenir notre prière jusqu’à Lui. Aussi, nous utilisons la voie tracée par nos pères, nous exploitons le canal confectionné par nos patriarches Avraham, Itzhaq, Yaakov, et par nos matriarches Sarah, Rivkah, Rachel et Léa. Ce sont là les vecteurs qui portent notre prière jusqu’au trône céleste. C’est là le sens de cet enseignement de nos Sages. Avraham institua la prière du matin –tefilath Chaharith ; Itzhaq, celle de l’après-midi – tefilath minha ; et Yaakov, celle du soir – tefilath arvith. 

De même la récitation des psaumes emprunte la voie tracée par le roi David, et par extension les textes de prières établis par nos Sages portent également les marques de la cantilation que leur ont imprimée nos pères et nos mères, et qui constituent les moyens qui permettent à notre prière d’être véhiculée et portée aux pieds du trône de l’Eternel.

Mais en ce qui concerne la formule appelée ‘’vakacha’’- la sollicitude à l’Eternel, le canal emprunté est d’une tout autre nature. En effet, la supplique est l’expression de cette quête aiguë de l’Eternel dans un moment d’épreuve et de souffrance. En cet instant là, la personne se trouve hors du temps réservé à la prière du matin, de l’après-midi ou du soir ; ou même à tout autre instant propice à la récitation d’un psaume. C’est alors que la supplication exprimée dans un cri de douleur n’a nul besoin d’emprunter une voie initiée pour atteindre le trône céleste. C’est la présence divine qui se manifeste et qui se porte vers cette âme en peine pour cueillir sa supplique. Comme dit le prophète Isaïe : ‘’… sublime et saint est mon trône ! Mais il est aussi dans les cœurs contrits et humbles pour vivifier l’esprit des humbles, pour ranimer  le cœur des affligés’’ (Is. LVII – 15).

Et comme l’attestent nos Sages dans le Talmud au nom de Rabbi Eleazar (Baba metsia 59 a) : Depuis le jour où le Temple fut détruit, les portes de la prière furent fermées. D’aucun dit : celles des larmes restèrent ouvertes. Et Rav Isda dit : Toutes les portes du ciel peuvent se fermer sauf les portes de la personne qui implore l’Eternel dans la tourmente et la souffrance.

Pour illustrer cela, nos Sages nous rappellent l’histoire de Ménaché roi de Judée, rapportée dans le Talmud (Sanhedrin 20 a). Celui-ci est réputé être le plus grand mécréant de cette époque. C’est lui qui avait décrété passer au fil de l’épée toute personne qui se livre à l’étude de la Thora. C’est lui également qui a pourchassé les prophètes et qui a tué son grand-père le prophète Isaïe. L’histoire témoigne qu’il avait inondé du sang des innocents les murs de Jérusalem.  Il faut rappeler que cet homme a bénéficié de la meilleure éducation qui pouvait être dispensée à un enfant en ces temps là. Son père n’était autre que Ezkiyahou roi de Judée. C’est à son propos que les sages du Talmud disent à travers leur interprétation de cette parole poétique de l’hymne consacré à la femme idéale : Mensonge la grâce, vanité la beauté, c’est la femme qui craint l’Eternel qui mérite louanges (Prov. XXXI – 30). Mensonge la grâce, fait allusion à la génération de Moïse ; vanité la beauté, désigne la génération de Josué ; la femme qui craint l’Eternel, se rapporte à la génération du roi Ezkiyahou. Ainsi donc, c’est dans cette société d’un si haut niveau, que grandit le roi Ménaché. Le commentateur traditionnel Rachi, rapporte dans son exégèse à ce propos (Talmud – Sanhédrin 94 b) : Dans la génération de Ezkiyahou, on s’est mis à la recherche de Dan jusqu’à Beer Sheva, et on n’a pas trouvé une personne que l’on pouvait qualifier de ‘’am haarets’’ – d’une personne dépourvue de savoir, ou d’un caractère commun, non distingué. Ainsi donc, toute cette génération était imprégnée de savoir et portait les marques d’une grande culture et d’un profond attachement à l’Eternel. Et néanmoins, Ménaché fils de Ezkiyahou, porte le titre du plus grand mécréant connu à son époque.  

Et qu’est-il advenu de Ménaché roi de Judée ? Nos Sages rapportent dans le Midrach Rabba Ruth, que Ménaché fut amené en captivité par Nabuchodonosor, roi de Babylonie. Jeté dans un chaudron, Ménaché connut les affres les plus terribles. Il s’est mis alors, racontent nos Sages, à invoquer toutes les idoles auxquelles il avait voué sa croyance, pour qu’elles viennent à son secours. Mais ne voyant rien venir, il se souvint dans ses ultimes souffrances, de ce verset de la Thora que lui avait enseigné son père Ezkiyahou : ‘’Dans ta détresse, quand t’auront atteint tous ces malheurs à la fin des jours, tu reviendras jusqu’au Seigneur ton D…, tu écouteras sa voix’’ (Deut. IV – 30).

Ménaché adressa alors cette supplique à l’Eternel et lui demanda une intervention miraculeuse, celle de le faire sortir de ce chaudron et de le remettre à Jérusalem. Il ajouta à l’adresse de l’Eternel : si Tu me réponds, c’est bon ; et si Tu ne me réponds pas, je saurai alors que Tu es exactement comme les idoles auxquelles je m’étais adressé et qui ne sont pas intervenues en ma faveur. 

Quelle houtspa ! dirions-nous. Quelle outrecuidance ! Le Midrach poursuit en disant qu’à cet instant là, les anges de service se dressèrent et fermèrent toutes les fenêtres des cieux en s’écriant à l’Eternel : Maître du monde, un tel homme qui a érigé une effigie dans le Temple, recevrais-tu sa repentance ? L’Eternel répondit : Si Je ne lui accorde pas le pardon, Je fermerai ainsi la porte devant toute autre personne. Le Saint béni soit-Il, raconte le Midrach, pratiqua une ouverture sous le trône de sa gloire et reçut la supplique de Ménaché. Ménaché savait que l’homme qui fait appel à D… dans la détresse, D… agrée sa supplique.

 

Kippour 5765   

Il nous est bien connu que le fondement historique de ce jour de Kippour est lié à la théophanie, à la révélation de l’Eternel au mont Sinaï, à la promulgation de la Thora et au péché du veau d’or. C’est suite au péché du veau d’or, à cette abomination que Moïse reçoit cette injonction de l’Eternel : ‘’Debout, descend vite, ton peuple que tu as fait sortir d’Egypte, ils se sont promptement détournés de la voie que Je leur ai prescrite ; ils se sont faits une image de métal. J’ai vu ce peuple , dit l’Eternel, et vraiment c’est un peuple à la nuque raide…’’ (Deut. IX – 12).

Moïse s’en est retourné et descendit de la montagne qui était toute en feu, chargé des deux Tables de l’alliance. Et à la vue du veau d’or, il jeta de ses mains les deux Tables et les brisa. 

Et puis, durant quarante jours et quarante nuits, Moïse frappe à toutes les portes de la miséricorde, observe le jeûne et adresse une vibrante prière à l’Eternel. Il l’implore en évoquant le mérite des patriarches et Enfin , D… agrée ses suppliques et accorde à Moché Rabbenou de tailler deux Tables de pierre, comme les premières, et l’invite à remonter au mont Sinaï pour y graver les dix paroles .

Au terme du troisième séjour au mont Sinaï, Moïse descend chargé des secondes Tables et muni de l’annonce du  pardon accordé aux enfants d’Israël. Ce jour là , le dix du mois de Tichri, est le jour de Kippour.

La lecture attentive du texte de la Thora relatant ce récit , nous permet de distinguer  les premières des secondes Tables de la loi. 

Les Sages du Talmud affirment que si les premières Tables n’avaient pas été brisées, leurs influences sur le peuple juif aurait été tel, qu’aucune nation et aucun peuple n’aurait pu étendre sa suprématie sur lui (‘erouvine 54 a), car  la connaissance de la Thora tirée de cette source, serait profondément gravée dans le cœur des hommes et n’aurait souffert d’aucun oubli. Les forces vives de la Thora seraient telles que le mauvais penchant aurait été annihilé de leur cœur. Il faut reconnaître cependant que l’intensité de l’emprise de la Thora émanant de ces premières Tables, accompagnées lors de leur promulgation de tonnerres et d’éclairs, de nuées épaisses et d’un son de cor puissant, jusqu’à effrayer le peuple et faire trembler violemment la montagne, ne pouvait être donnée qu’à des personnes capables de se mesurer à toutes épreuves et de se tenir à un niveau spirituel très élevé . Nos Sages du Midrash illustrent cet état de fait au travers de l’ image: D… avait retourné la montagne sur les enfants d’Israël qui furent pris comme dans un entonnoir, et leur dit : ‘’Si vous acceptez , c’est bien ; sinon , en ce lieu sera votre sépulture’’. 

Les Sages signifient par là que le don de la Thora devait  reposer sur la rigueur de la justice. Mais suite au péché du veau d’or, ils n’étaient plus aptes à atteindre ce niveau spirituel exigé de par la loi.  C’est pourquoi l’Eternel dit à Moïse : ‘’Laisse-Moi les détruire et effacer leur nom de dessous les cieux et Je ferai de toi un peuple plus puissant et plus nombreux que lui’’ (Deut. IX – 14).

Mais suite à l’intervention de Moché Rabbenou, D… consent à accorder le pardon et ordonne à Moïse de graver les secondes Tables de la loi , pour les mettre à la portée de la communauté d’Israël de même que de ceux qui se sont rendus coupables et de toutes les personnes qualifiées de peuple à la nuque raide. 

Ces secondes Tables ne sont pas entourées de mêmes manifestations surnaturelles. Elles sont plutôt caractérisées par la discrétion et le silence, et surtout par l’attribut de miséricorde accordé à des repentants. 

Ainsi, à l’instar de la création du monde qui devait reposer initialement sur la rigueur de la justice fondée sur la vérité, ce qui n’aurait pas permis au monde de  subsister sans l’attribut de miséricorde ; de même , le niveau des premières Tables est tel qu’il ne convenait de les donner que sur base de la justice. 

Mais les enfants d’Israël n’ayant pas été à la hauteur, n’étaient aptes recevoir que les secondes, fondées sur l’attribut de miséricorde. 

C’est pourquoi ces dernières furent gravées par Moché Rabbenou, signifiant ainsi par là même, que pour y déceler les enseignements de la Thora, nous devons déployer un grand effort, tant pour l’acquérir que pour la conserver gravée dans nos cœurs. En somme, c’est par notre mérite que nous pouvons découvrir tous les trésors qu’elle recèle. La Thora nous recommande de déposer dans l’arche sainte les secondes Tables et les débris et les éclats des premières. C’est pour nous rappeler certes le don de la Thora au mont Sinaï, mais aussi  pour nous remettre en mémoire  tout particulièrement, l’association de l’attribut de justice  atténué par celui de la miséricorde.

Voilà ce qui explique que si les premières furent accompagnées de manifestations naturelles grandioses, du son du choffar qui retentit du haut du ciel ; alors que les secondes sont suivies des treize attributs de miséricorde de l’Eternel et du son du choffar des enfants d’Israël, expression de leur volonté d’accueillir la royauté de l’Eternel. 

C’est à ce propos qu’il est écrit : ‘’   ‘ala  Elokim bitro’a – l’Eternel est proclamé Haut au son du choffar’’. 

C’est à la recherche de la justice et de la miséricorde, de la vérité et de la bonté, tout à la fois, que nous convie ce jour de Kippour, pour nous frayer le chemin de la vie.

 

 

 

Grand Rabbin Chalom Benizri.