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Brit / Brita

Le repentir, ou les confessions se font généralement à voix basse, à tout le moins dans la tradition juive. Ne parlons donc pas de confession, ni de secret, je souhaite cependant partager quelque chose qui me tient à coeur avec vous, une intime conviction, que d’aucuns peuvent me reprocher.

C’est une manière de voir le monde, un compas. Cet outil, extrêmement simple, m’aide beaucoup et j’entends l’inculquer à mes enfants.

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Je classe les gens en deux grandes catégories et j’aspire à appartenir à la seconde catégorie de personnes.

La première catégorie de personnes subit le monde qui l’entoure. Elle prend acte, se laisse porter, et parfois déborder par les évènements. Elle se plaint beaucoup. Quelque soit la situation, elle noircit le tableau, en ne détaillant que les obstacles, sans même imaginer, et encore moins verbaliser, les manières de les surmonter. Elle prétend être lucide, ou réaliste, mais ne fait montre que de son côté défaitiste et pessimiste. Elle craint l’échec, mais le trouve chaque jour. Rien ne semble la contenter.

La seconde catégorie est composé de gens que j’admire, pas seulement et pas toujours pour leurs réalisations, leurs intellects, leurs gentillesse, leurs générosité, quoique ces qualités leurs soient très souvent associés. Il s’agit plus fondamentalement de personnes qui prennent la vie du bon côté, qui sourient beaucoup, qui sont “heureuses à leur place” selon l’expression des maximes de nos pères. On les reconnaît facilement. La vie ne les épargne pas, mais ils épargent la vie et leurs proches de lamentations incessantes. Ils trouvent le bonheur chaque jour, dans le rire d’un enfant, l’appel d’un ami, ou la simple réalisation de la chance qu’ils ont, aussi minime soit-elle.

Revital et moi-même connaissons très peu de gens qui ne font partie que d’une seule catégorie, et encore moins qui ne font partie que de celle des gens qui décident, qui choisissent d’être heureux.

Nous avons la chance d’être entouré aujourd’hui de nombre d’entre eux et pour cela, pour votre présence mais aussi pour tout ce que vous nous enseignez tous les jours, chacun à votre manière, nous voudrions vous remercier, infiniment.

Dans ces périodes troubles, pour notre communauté, et pour nos frères en Israël, il faut en effet beaucoup de courage et beaucoup de conviction pour trouver, et quelque fois pour arracher le bonheur au monde qui nous entoure.

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Heureusement, nous avons des modèles.

Ma belle-mère Alice, et mon beau-père Raphaël, sont de ceux-là.

Ils passent outre les difficultés, font fi des obstacles, et, sans nier la moindre réalité, ils trouvent le bonheur là où il se trouve, même s’il se cache.

Ils sont particulièrement sensibles aux naissances, probablement parce qu’elles sont un formidable pari, un défi aux difficultés et aux malheurs du monde.

C’est peut-être ce qui rend mes beaux-parents les plus heureux. Ils aiment à répéter que la vraie richesse ce sont les enfants.

Nous y sommes.

Deux nouvelles vies, deux nouvelles promesses. Qui craint les difficultés, lorsque l’on a l’espoir.

C’est pourquoi nos enfants portent vos noms. Ces noms sont le témoin de notre engagement, à Revital et à moi-même, à leur enseigner ce que vous nous avez appris.

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